Le parcours semblait pourtant simple. Début par une route forestière enneigée, un embranchement que nous repérons sans problème et ... mais où est le chemin ? A défaut de mieux, je trace dans la pente, bien pentue la pente. Neige sans cohésion, malgré les raquettes, à chaque pas c'est de la neige jusqu'à mi-cuisse. Quelques petites troncs d'arbres aident à se hisser vers le haut de temps en temps en se tirant. Mon co-randonneur suit, chacun glisse, des petits dérapages jusqu'à sa grande glissade. il fini par s'arrêter, pas de bobo. Je ne me sens pas de redescendre à cause des risques de glissades, il ne se sent pas de retenter la montée, également à cause des glissades.
Nous convenons de nous séparer pour nous retrouver au col de Merdaret.
Je continue de tracer dans la pente, progression très lente, laborieuse, épuisante. Le relief fini par s'adoucir, je vois la crête, le col est plus haut, encore un peu plus haut puis ouf, j'y suis. Attente, tic toc, tic toc. Personne à l'horizon. Le temps passe, me semble bien plus long que le petit détour par la gauche que j'envisageais pour mon co-randonneur. Nous finissons par nous joindre au téléphone, je l'informe que je suis au col. Il l'a de son coté dans son viseur, il arrive donc, sous peu il sera là.
Enfin ça c'est la théorie parce qu'il n'arrive pas.
Nous finissons par en déduire que nous ne sommes pas au même col mais où est-il ? à droite de où je suis, ou à gauche en suivant la crête ??? La droite me parait improbable, il serait déjà là sinon et puis la boucle prévue était vers la gauche. Donc je me décide à le rejoindre en prenant le chemin du Grand Rocher vers la gauche.
Sauf que ... j'avance, j'avance et, bien entendu, je ne le vois pas.
Il était au Col du Merdaret à gauche pendant que j'étais vers le cul de Pet (un nom comme ça, ça ne s'invente pas !). Donc nous nous suivons sans nous voir même de loin. Pourtant nous suivons la même crête mais elle a plein de petit reliefs. Il finit par croiser des randonneurs que j'ai croisé plus de 10 minutes avant, ils lui dirons "ouh la la, oui, là bas ...".
Le vent qui souffle fort, affecte la qualité de nos courts échanges téléphoniques et contribue à quelques tensions : fatigue + stress, c'est efficace.
Nous finissons par nous rejoindre au Grand Rocher et réussirons à finir la rando sans nous reperdre ;-).