Nuit venteuse qui est sensée chasser tous les nuages en prévision d'une belle journée ensoleillée.
Visiblement il y a un malentendu. Au réveil, le ciel est bien chargé, le plafond nuageux est bien bas. Mais ouf, il ne pleut pas.
Sur la photo de gauche ci-dessous, ce ne sont pas des rochers sur un fond brun au milieu du vert mais des brebis regroupées.
Surement prêtes à retrouver leur bergerie, plus bas dans la vallée.
Après avoir commencé sous les nuages, nous entrons peu à peu dans la brume qui vient et va.
Le ciel semble parfois décidé à se déchirer pour nous laisser admirer les montagnes environnantes.
Puis, le ciel se referme de nouveau, nous offrant des paysages uniques et furtifs.
Passage au col de la Paré.
Nous atteignons le Camp militaire des Rochilles, petit camp militaire niché au pied du Pic de l'Aigle rénové il y a une vingtaine d'années et encore utilisé occasionnellement pour des exercices
Sur la gauche en sortant, un refuge libre tout confort, 4 lits superposés avec matelas et couvertures, une table et 2 chaises.
Une sacrée position de repli en cas de pépin.
La route forestière arrive jusqu'au camp militaire mais une barrière en interdit l'accès à la hauteur des Mottets.
Nous continuons par un chemin de montagne qui nous épargne un grand lacet et parvenons au Col des Rochilles qui surplombe le Lac du Grand Ban dans la continuation directe duquel se trouve le Lac Rond. Le niveau de l'eau est bien bas.
Notre itinéraire nous fait longer le Lac du Grand Ban par sa rive gauche.
Malgré les quelques flaques restant d'une pluie récente, le manque d'eau est bien visible.
Le Lac Rond est longé par une ancienne voie romaine.
Il fallait que les roues des chariots soient bien solides pour résister aux reliefs des pierres.
A l'extrémité du Lac Rond nous tombons sur les restes d'installations militaires.
Nous remontons un peu, jusqu'à une Borne Sarde, sculptée dans la pierre et datant de 1823. Elle délimitait le royaume de Sardaigne.
Un reste de neige en contrebas d'une falaise, et, toujours les nuages, qui vont, qui viennent.
De l'autre coté, c'est le Lac de la Clarée avec une jolie vallée qui s'ouvre devant nous, sillonnée de passages d'eau traversant la végétation.
Sur notre gauche, nous remarquons des constructions de type blockhaus.
Une porte entrouverte, il n'en faut pas moins pour attiser notre curiosité. Munis de nos frontales, nous nous y aventurons.
Des couloirs, des escaliers, des échelles comme des issues de secours, des petites pièces avec une ouverture limitée donnant sur l'extérieur et sous lesquelles des rainures inclinées débouchent vers l'extérieur.
Nous virons à gauche pour emprunter un couloir rocailleux qui nous mène jusqu'au Col des Cerces.
Le Lac des Cerces se dévoile. Nous le rejoignons entre nuages et soleil.
Du Lac des Cerces, nous longeons le vallon, au-dessus du Ruisseau des Cerces, pour rejoindre la route forestière à la Jargette.
Nous passons un monticule de pierres pourvu d’une ouverture. J’ai cru que c’étaitun abri pour randonneur.
Il semblerait que ce soit un fraidier, une sorte d'ancien frigo
Plus loin, en contrebas il devrait y avoir le Lac des Mottets : à sec !
Retour au bercail ;-)
Ce que l'histoire ne dit pas ...
Au 2/3 de distance de notre rando, juste après le Lac des Cerces, terrain tout ce qu'il y a de plus accueillant, herbe, chemin légèrement creusé, une discussion et hop, la cheville de mon co-randonneur se fait la malle : Entorse. Et oui, la fameuse, celle que l'on redoute à chaque sortie pour l'une de nos 4 chevilles. La voilà de retour.
L’entorse et le terrain semblent permettre à mon co-randonneur de finir la rando à petit rythme. Pour économiser la cheville, j’adopte un rythme soutenu, nous nous séparons pour que je le devance. Objectifs, rejoindre la route forestière, aller récupérer la voiture laissée à Plan Lachat, remonter les derniers kilomètres de la rando par la route forestière pour les économiser à la cheville douloureuse. Une fois la route forestière atteinte, je continue en trottinant pour aller plus vite. Evidemment …. Je trébuche, fait un vol plané, atterrissage paumes de main, avant-bras et genoux. Je me relève un peu sonnée, reprends la marche sans m’arrêter pour éviter de ne plus redémarrer. Je termine le trajet en comptant les pas sur des séquences de 10 pour moins penser à la douleur. J’arrive à la voiture, pantalon déchiré, genoux droit, avant bras gauche en sang, genoux gauche avant-bras droit et paumes des mains bien éraflées. Après avoir calé une dizaine de fois pour dégager la voiture de son stationnement, je remonte la piste et récupère mon blessé. Heu, c’est qui le blessé ? Ah oui on a fait fois 2.
Rassurez vous, les éclopés sont bien rentrés au domicile. Après nettoyage des plaies, il restent quelques reliefs jusque-là inconnus sur genoux et chevilles, des couleurs inhabituelles et des douleurs de vieux. En bref : calmés pour quelques temps …
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