Îlet à Bourse les Hauts > Cayenne
Il y a plein d’hirondelles qui virevoltent dans le ciel. C’est un peu le paradis aussi pour elles ici. Outre les coqs que nous entendons dans chaque îlet, nous croisons de temps en temps des vaches, toujours beaucoup de chiens et quelques chats.
Avant le gîte, nous retrouvons Elsa qui fait un crochet pour Grand Place Ville.
C’est impressionnant de voir comment la végétation a repris possession de l’île après les éruptions volcaniques.
Marcel de Dos d’Âne, nous avait expliqué que l’île n’était à l’origine qu’un volcan de 7 km de haut qui s’est affaissé sur lui-même. La poche de lave s’enfonçant de plus en plus vers le centre de la terre, c’est ce qui a formé les cirques. Fabuleux !
Le gîte où nous séjournons est à l'entrée de Grand Place Cayenne.
Comme nous sommes arrivés tôt à GrandPlace Cayenne. J’en profite pour mitrailler la montagne et les habitations de l’îlet dont certaines sont abandonnées. Et si, et si … Soyons raisonnable !
Elsa nous rejoint puis 2 couples qui font des « petites randos » dans Mafate. Nous avons également la surprise de croiser un couple qui était dans l’avion avec nous au départ de St Ex. Ils font une incursion de plusieurs jours dans Mafate avant d’aller à Madagascar.
15h, l’hôtesse nous accueille. Dortoir de 4 et 2. Nous ne serons que 6 ce soir. Peu de monde en ce moment. La haute saison touristique est plus à partir de juillet. Notre hôtesse est née ici et est bien décidée à y rester. Son grand garçon est au collège, logé dans la famille. Il revient régulièrement le week-end, 4x4 et plus de 3 heures de marche. Les plus jeunes vont à l’école juste au-dessus. 25 minutes aller-retour. Pour les trajets elle se relaye avec une voisine. Les jeunes restent manger à la cantine. L’eau est récupérée par des tuyaux dans la ravine que nous avons traversée en venant. Les gros fruits pas encore mûrs sont des papayes. Elles seront jaunes une fois mûres. Les différences de climat sur l’Île font que les fruits ne mûrissent pas tous en même temps.
Il y a de gros cactus au pied du gîte qui portent aussi des fruits. Attention à ne pas avaler les épines. Notre hôtesse n’a pas de potager mais s’arrange avec un voisin pour avoir les légumes qui poussent toute l’année moyennant un peu d’eau. L’eau il n’y en a pas trop malheureusement. Lorsqu’elle a eu sa fille, notre hôtesse est descendue à la ville et a attendu 2 mois la naissance.Il faut prévoir avant si on veut accoucher dans un hôpital. Une semaine après, pour le petit bout c’était baptême d’hélico. Dans leur vie à Mafate, ce qui leur pèse le plus ce sont les pluies interminables pendant la saison des pluies.
Demain pour eux, c’est le passage de l’hélico. Il vient récupérer l’infirmière qui vient chaque semaine au dispensaire. A l’école, ils sont 10 en classe, 3 maternels et 7 primaires. Pour le collège, il faut aller à la ville. L’instit de Grand'Place est en poste depuis 9 ans.
La soirée est calme. On entend le torrent au loin, et les oiseaux.Les hirondelles font toujours autant la fête dans le ciel. Le soleil se couche tôt, avant 4 heures il bascule déjà de l’autre coté de la montagne. Grande discussion autour des cartes pour choisir l’itinéraire de demain, le direct ou le plus long initialement prévu. Nous optons pour le plus long. A rediscuter avec les uns et les autres, nous remettons en question notre 2me nuit prévue au gîte du Piton des neiges. Après avoir envisagé plusieurs options, nous pensons rester une nuit de plus à Cilaos pour visiter la ville et faire une petite pause. Au gîte du Piton, tout le monde décolle à 4h du mat pour monter au sommet voir le lever su soleil. Le gîte étant très spartiate, une 2ème nuit à être réveillée par le départ tôt des autres randonneurs ne serait pas de tout repos. Marcel nous avait également parlé de bus à l’arrivée et au départ de Cilaos qui peuvent nous économiser 100 m de dénivelé chacun pour des chemin par forcément passionnants.
Repas du soir :
Salade de papaille
Riz, lentille, saucisse légumes carottes
Gateau de chouchou avec raisin
Rhum arrangé
A qq rares exception près, les personnes que nous croisons sont d’un contact super agréable. Sandrine notre hôtesse en fait partie.
Je ressens un profond respect pour les personnes qui se sont aventurées dans les profondeurs des terres pour fuir leurs tortionnaires, gagner la liberté et trouver quelques endroits pour s’installer.