Réunion 07/06

La Réunion

Jour 5 : 07 juin 2019
Grand'Place Cayenne

> Roche Plate
Distance :  8 km
Montée :    1 052 m
Descente : 459 m


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L'environnement est de plus en plus sauvage. Nous risquons rarement de nous tromper de chemin, il est bien creusé dans le sol et les panneaux d'indication sont réguliers.
Le minéral et le végétal alternent au milieu de la nature qui semble chaotique.
Grand'Place Cayenne > Îlet des Lataniers

Le coq nous a réveillés vers 4 h. La fin de la nuit a été longue. 

Nuit chaude, la couette était de trop. L’avantage c’est que le linge a séché. 

Vrai réveil à 6h30 pour retrouver les poules et le coq tous perchés dans un des arbres du gîte. Nous déjeunons avec Laurent et Elsa, les 2 toulousains partent plus tard. Pain, confiture de goyave, banane, papaye, thé, café, beurre, beurre salé. 2 repas + p’tit déj = 42€. 


L’hélico doit passer aujourd’hui mais fin de matinée. Nous serons déjà partis. Ça serait risqué de l’attendre, grosse journée prévue. Parmi les 3 itinéraires, nous avons choisi le plus long, par l’îlet des orangers et la brèche. Nous partons juste avant le départ des enfants à l’école. Les muscles s’habituent, les douleurs sont moins présentes.

  Les ouvriers se sont rassemblés pour la reconstruction du toit de l’église. Nous partons en même temps que les enfants à l’école.
   De Cayenne nous descendons vers la rivière pour la traverser. Nous croisons 4 ouvriers de l'ONF.
   Nous atteignons la passerelle des Lataniers qui nous permet de traverser la gorge.
Dans la remontée vers l’îlet des Lataniers, nous croisons un couple qui descend. Petite discussion sur les chargeurs solaires en charge sur nos sacs à dos.
Au fil de notre montée, le ciel se couvre. La pluie nous rejoint avant l‘Îlet des Lataniers. C’est un pur bonheur cette petite pluie. Les gouttes ultrafines nous rafraichissent. Et pour changer, des marches ...
  Nous arrivons à l’îlet des Lataniers. En face, sur la 2ème photo c'est Grand'Place Cayenne d'où nous venons.
Îlet des Lataniers > Îlet des Orangers




A l’Îlet des Lataniers, nous prenons la bifurcation vers l’Îlet des Orangers. 

Les nuages gagnent du terrain.

Depuis l’îlet des lataniers, le chemin est agrémenté par une petite conduite d’eau qui rejoint celle des orangers au niveau du chemin du même nom que nous rejoignons.
Le chemin s’élève et nous fait déboucher sur une paroi volcanique majestueuse au pied de laquelle coule une jolie rivière décorée de plantes.
   Les grenouilles sont nombreuses et peu farouches.
Nous remontons une gorge jusqu’au captage de l’eau. Nous sommes rejoints par Laurent parti 50 minutes après nous … Nous croisons une jeune femme et son père d’un certain âge, et sommes également régulièrement croisés ou doublés par des trailers.
   Après être sortis de cette longue gorge, nous passons à côté de l’Îlet des Orangers sans faire le détour pour y aller.
Îlet des Orangers Îlet > La Brèche



Après l'Îlet des Orangers, la végétation est plus basse. Nous descendons dans un vallon où seule une petite maison tranche avec le vert environnant. Le chemin de pierres remonte progressivement pour finir par déboucher dans une autre gorge. 

La pluie a cessé et nous retirons nos sur-sacs. Nous croisons une statue de Mahori. Peut-être un artisan dans les environs. Le soleil nous a rejoint. Nous replongeons dans la végétation.
La remontée de cette gorge n’en finit pas. Des marches, des marches et des marches encore. La brèche n’est pas visible, elle tarde à se dévoiler. Se concentrer sur chaque pas pour éviter de glisser sur les cailloux mouillés. Le chemin qui longeait le fond de la gorge fini par partir en lacets. Nous voyons le ciel, ce qui nous laisse penser que plus haut il y a la brèche. Objectifs, atteindre la brèche avant de manger.
Au loin, enfin, nous repérons le sur-sac orange de Laurent qui est à la brèche. Encore quelques lacets, une traversée inclinée et nous y sommes. Simplement époustouflant simplement de toute beauté.
Vue incroyable. La paroi volcanique que nous avons précédemment croisée donnait déjà raison à notre choix d’itinéraire. Cette vue à elle seule, lui donne aussi raison. Petite pause casse-croûte (les restes d'hier) en compagnie de Laurent. Mitraillage. Je n’arriverais pas à immortaliser le Pétrel qui survole la crête qui descend du Maïdo. L’a-pic est impressionnant. Faux pas interdit. Nous voyons jusqu’à Aurère.
La Brèche > Roche Plate




Descente vers Roche Plate. 

Certains passages sous les pins nous font imaginer être dans les Landes. 

40 minutes après, nous sommes à Roche Plate, il est 13h. Ouverture du gîte à 15h.
Nous sommes rapidement rejoints par Laurent et profitons tous ensemble d’une petite terrasse ombragée décorée de nombreuses orchidées.
Nous nous inquiétons de ne pas avoir vu Elsa car elle était partie entre Laurent et nous.
Anti-moustiques obligés. Même petits et invisibles, ils restent actifs. Quel bonheur de retirer ses chaussures et de se faire un petit massage des pieds.
En attendant 15h, je me promène, suis l’indication d’une chapelle pour découvrir un simple abri en tôle devant lequel il y a une croix et une cloche suspendue entre 2 trépieds.
Passé 3 heures, nous nous hasardons à entrer dans le couloir qui traverse les sanitaires pour déboucher dans une grande pièce sombre où trônent 2 grandes tables, la salle donne sur une terrasse, vue directe sur les montagnes. Les portes des différents dortoirs donnent sur la grande salle au bout de laquelle il y a un comptoir. « Bonjour », « bonjour » pas de réponse. µUne dame finie par sortir la tête de derrière le comptoir. Elle nous demande notre voucher, hoche la tête sans trop d’amabilité. Elle nous indique que nous sommes tous dans le même dortoir car elle attend d’autres personnes. Le dortoir est très sombre, comme la grande pièce. Une ouverture avec des volets comme simple fermeture sert de fenêtre. L’état des sanitaires n’inspire personne pour prendre une douche ni pour une lessive. Bon et bien il faudra faire avec …
Nous sommes rejoints par Elsa qui a changé son gîte pour être avec nous. Elle s’est trompée de chemin au départ de Cayenne et après une boucle d’échauffement elle a pris la variante plus courte. Nous décidons d’aller à l’épicerie.
L’épicerie se trouve dans l’un des gîtes où, à notre surprise, nous retrouvons Laurent et Delphine avec qui nous avons passé la soirée et qui avaient prévu de rallier sans pause Marla dans la journée.  Pour nous c’est notre étape de demain. Ils sont arrivés trop tard et trop fatigués à Roche Plate pour rallier Marla et demain tous les gîtes de Marla sont complets. Ils ont donc décidé de quitter Mafate le lendemain par le Maïdo puis de rallier Cilaos par 3 bus. Les connexions entre bus à La Réunion ne semblent pas des plus simples.
De loin, nous observons le ravitaillement par hélicoptère d'un Îlet, puis la récupération d'une personne.
Le gîte où séjournent  Laurent et Delphine a l’air bien mieux que le nôtre. C’est celui-ci que Elsa a laissé tomber pour être avec nous. En plaisantant, nous envisageons de changer de gîte. La plaisanterie se transforme en action. Nous vérifions qu’il reste de la place pour 4, c’est OK. Nous décidons de changer pour de bon, confirmons nos nuits et repas. Reste à aller informer l’autre gîte et récupérer nos affaires. Malgré que nous n’envisageons pas de récupérer le prix prépayé de nos nuits au gîte initial, l’accueil et l’aspect du gîte ne nous font pas hésiter. Sans surprise, la récupération de nos affaires se passe mal. Notre hôtesse prétexte qu’à 15h30 le repas est déjà prêt, rien que pour nous et va être gâché. Bizarre, elle avait pourtant justifié le fait de nous mettre dans le même dortoir parce qu’elle attendait encore du monde. Nous quittons les lieux après nous être fait traités de « sauvages ».
La femme du jeune couple qui tient le gîte où nous nous installons finalement  est discrète mais très gentille. Elle nous a fait visiter les lieux, et tout expliqué. Au repas, elle nous annonce les plats avec un solennel qui tranche avec les autres gîtes : clafouti au fromage, riz saucisses haricots rouges, avec comme imprévu du cerf aux pommes de terre.En dessert, un fondant au chocolat.
Repas + petit déj : 42€ à 2.

Ce soir, le gîte est plein. Il y a un tchèque et 5 toulousains en plus de nous 6 : Elsa, Laurent, Laurent, Delphine et nous 2.
Notre soirée, nuit, petit déjeuner sans parler de la propreté des sanitaires donnerons raison à notre choix.
Initialement, nous avions réservé dans un autre gîte que celui dans lequel nous étions arrivés dans l’après-midi mais pour des raisons de santé de l’hôtesse, le gîte était provisoirement fermé et nous avions été redirigés.
La nuit a été calme, chaude et bonne.
Bilan gîte

Gîte du Bronchard

Accueil : Timide mais poli et attentionné
Confort : Bien, vue superbe.
Hygiène : Chambre et sanitaires propres
Repas du soir : Très bonne cuisine
Petit déjeuner : Bon petit déjeuner
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