Réunion 11/06

La Réunion

Jour 9 : 11 juin 2019
Cilaos > Piton des Neiges
Distance :  10.2 km
Montée :    1 656 m
Descente : 570 m


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En résumé :  journée quasiment toute en montée. Nous enchaînons la Caverne Dufour puis le sommet du Piton des neiges.
De Cilaos au Bloc


Il a beaucoup plu cette nuit. Bien contents de dormir à l’abri. 


Réveil de Papy en même temps que nous. Cela nous évitera de risquer de le réveiller. Plus tôt ce matin c’était un peu le bazar dans le gîte, des matinaux qui n’ont pas pris soin d’attendre après leur départ pour enfiler leurs chaussures de marche. Pas cool ! 


Pour notre petit déj ½ banane et une barre de céréales et c’est parti pour une nouvelle aventure. 


La gare routière est située à côté d’un collège. A 7h du matin c’est déjà l’affluence, les élèves ont l’air de commencer à 7h30. Ceux du lycée attendent un bus, un autre que celui que nous attendons. Notre bus est ponctuel. Nous sommes les 2 seuls voyageurs du bus vers le Bloc. Après quelques arrêts, c’est le nôtre : le Bloc. 

Du Bloc au gîte de la Caverne Dufour


La forêt est humide, il a vraiment beaucoup plu. 

Pour cette étape pas de « je monte, je descends » c’est de la montée tout le temps. 


Première moitié jusqu’à un petit abri où nous reprenons des forces et partageons les miettes avec un petit oiseau du coin que la faim et la gourmandise rendent moins farouche. 

Reprise de la montée, toujours sous le couvert de la forêt. Il fait frais, bien frais. 
La pente s’accentue, elle devient sévère. Les marches sont hautes souvent faites en rochers. La végétation protège la vue et diminue l’impression de raideur quand nous regardons vers le bas. Nous sommes doublés par une traileuse et ses 2 chiens puis par 2 jeunes bien plus en forme que nous et moins chargés aussi (on se rassure comme on peut !). 
Dans la 2ème partie, nous croisons des randonneurs qui descendent, sûrement ceux qui sont allés voir le lever du soleil au sommet en partant du refuge. 
Certains passages de la montée sont équipés de rambardes, d'escaliers métalliques. Au pied d’un escalier, l’un des chiens de la traileuse est attaché. Les marches sont sûrement trop hautes pour lui. Il attend impatiemment la descente de sa maîtresse. 
De plus haut, nous entendons les hurlements à la mort du petit chien. Nous continuons de croiser des randonneurs qui ont dormi au gîte et qui redescendent à Cilaos. Quelques lacets avant une sorte de col qui marque la fin de la montée, nous recroisons la traileuse. Il faudra que son petit chien attende encore un peu. 
Du col, le refuge que nous avons en vue est à moins de 10 minutes. 
Sur place c’est le grand ménage. Ouverture pas avant 15h. Nous discutons avec un jeune couple qui a passé la nuit au sommet du Piton des Neiges. Ils étaient au-dessus des nuages et ont ainsi été épargnés par la pluie. Ils ont vu le lever du soleil sur la mer de nuages, Mafate était bouché par les nuages.
Au passage du gîte, nous avons parlé du volcan de la fournaise et de son éruption. Il y a eu un panache de fumée tôt ce matin et dans le ciel nous voyons une trainée légèrement orangée.
Nous décidons de sacrifier le lever du soleil pour profiter de la belle météo du jour et continuer jusqu’au sommet annoncé à 2 heures de marche. Nous partons légers en laissant nos sacs en consigne au Gîte.




Cette trainée orangée diffuse dans le ciel à mi hauteur au-dessus des nuages blanc, c'est tout ce que nous verrons de l'eruption qui a eu lieu pendant notre séjour.

Du gîte de la Caverne Dufour

au Piton des Neiges


Pour changer, nous retrouvons des marches et surtout des pierres de toutes les formes qui ont tendance à rouler sous nos pieds. La montée vers le Piton des Neiges est un jeu d’équilibre permanent au cours duquel nous cherchons à préserver nos chevilles. 

Le paysage n’est plus de la forêt mais une végétation rase sur une terre rouge. Le soleil est bien présent. 

Il y a peu de monde sur le chemin. La végétation diminue au fil de notre progression. Le vert contraste joliment avec le rouge de la terre
Nous apercevons ce que nous pensons être le sommet avec une antenne dessus et comme un petit cagibi métallique à côté. Après quelques grands lacets, nous réalisons que le sommet est plus sur la gauche. Nous suivons de loin un couple qui monte également au piton. Au sommet nous sommes 8 randonneurs. 
La vue à 360° est splendide. Mafate est bouché par les nuages et l’ensemble de l’île est entourée de nuages. Le soleil brille et il y a de magnifiques jeux d’ombres et de lumière sur les rochers et entre les arêtes formant le sommet.
Du Piton des Neiges vers le gîte


Entre le gîte et le sommet, les signes du mal des montagnes se sont manifestés pour moi. Mal de tête, vision et sens de l’équilibre altérés. Aussi, après quelques photos nous ne nous attardons pas et redescendons vers le gîte pour diminuer les symptômes. Un cachet aidera à diminuer le mal de tête. Les autres symptômes s’apaiseront également avec la redescente. 


Nous avons bien fait de monter léger du Gîte au Piton des Neiges car l’accumulation du dénivelé se fait sentir dans les jambes et nous rentrons bien fatigués au gîte.

   Nous entendons une détonation au loin. Il s’agirait du volcan de la fournaise.
Retour au gîte.
Le confort du gîte est très limité. Pas de douche. 2 cabines, chacune avec un robinet qui ne laisse couler qu’un micro filet d’eau non potable (quand il reste de l’eau de pluie dans la réserve). La toilette de chat, bien que bienvenue sera rapide. 
3 WC, juste assez de papier toilette pour accompagner le début de soirée, après il faudra s’arranger autrement. Egalement quelques lavabos avec des tôles en guise de miroirs. 
Le gîte comprend une grande pièce tout en longueur occupée par 2 grandes tables qui servent au petit déjeuner et de salle de pause en attendant le repas qui est servi dans une autre salle. Les portes des dortoirs donnent sur cette grande pièce de vie. Dans chaque dortoir, 5 lits superposés, chacun de 3 étages, donc 15 personnes par dortoirs. 
C’est un peu l’effervescence dans le gîte, pas à cause du volcan mais à cause du Papy qui serait en difficulté dans la montée. L’information a été donnée par des randonneurs qui viennent d’arriver. Une personne du gîte se propose d’aller à sa rencontre s’il n’est pas arrivé à 17h. L’après-midi avance et un randonneur indique que papy est arrivé au col. Cela n’est donc plus qu’une question de minutes avant qu’il n’arrive. Le gîte s’est bien rempli et il aura plein de monde avec qui partager ses aventures. Il finira son étape : chapeau !

La capacité d’hébergement du gîte est de 80 personnes, il y a des tentes à l’extérieur pour compléter. Ce soir nous sommes 60. L’accueil au gîte est moyen. Il semble que le gîte soit tenu par 3 hommes. Au repas, nous retrouvons 4 toulousains que nous avions croisés à Roche Plate. Ambiance joviale très sympa. Au menu : rougaille saucisse, ça change ! Pas d’entrée et en dessert une compote sous vide. Les conversations tournent autour de l’éruption en cours, des étapes des uns et des autres et des voyages de manière générale. Ah, j’allais oublié, bien entendu : ruhm arrangé en apéritif.
Au niveau des lits, les matelas sont sous plastique et chacun dispose de 2 couvertures. Nous utilisons une moitié de couverture pour nous isoler de la protection plastique. Pas d’oreiller.
Dès que le soleil se couche il fait frais même dans les locaux du gîte qui ne sont pas chauffés. Chacun se couvre au maximum avec tout ce qu’il trouve. De mon côté leggins, pantalon de rando, 2 paires de chaussettes, tee-shirt, sous-pull technique, doudoune, bonnets, gants (et oui !), écharpe, tour de cou et polaire. Et avec tout ça je n’ai pas trop chaud ! 
Après le repas nous ne nous attardons pas, même s’il est encore tôt et nous emmitouflons rapidement sous les couvertures. En prévision du départ des matinaux qui iront voir le lever du soleil : boule quiess.
Bilan gîte

Gîte Caverne Dufour

Accueil : Poli
Confort : Dortoir de 5 lits superposés sur 3 étages (15 lits par dortoirs), pas d'eau ni chaude, ni froide, très peu de sanitaires
Hygiène : Correcte
Repas du soir : Correct
Petit déjeuner : Correct
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