Réunion 12/06

La Réunion

Jour 10 : 12 juin 2019
Piton des Neiges > Bourg-Murat
Distance :  14.481 km
Montée :     82 m
Descente : 957 m

Retour vers l'ensemble du parcours


En résumé : longue traversée, premiers petits bains de boue.
Gîte de la Caverne Dufour : lever du soleil
Vers 4 h du mat c’est le branle-bas de combat dans le dortoir. On aurait pu penser qu’ils auraient préparé leurs affaires la veille pour éviter trop de désagréments à ceux qui ne se levaient pas. Et bien non : frontale dans les yeux de ceux qui cherchent à dormir, même la lumière centrale de la pièce sera allumée pendant un moment. Et ça discute et ça discute …
Certains se croient plus forts que les autres et envisagent l’ascension en une heure au lieu des 2 annoncées. Cela fait durer notre animation gratuite du matin un peu plus longtemps, le temps que pour ces surhommes l’heure soit la bonne pour leur départ. 
Une fois que tout ce petit monde est parti en files indiennes, nous pouvons profiter du calme revenu pour nous rendormir, ou pas. 
De notre côté, nous profiterons du lever du soleil à 6h30 de la terrasse du gîte. 
Du gîte de la Caverne Dufour 

jusqu'au bout de la crête 



Nous ne sommes que 5 sur les 60 occupants du gîte à être restés. Le petit déjeuner avant le départ est donc très calme car les matinaux ne sont pas encore redescendus. Café, chocolat chaud, tranches de pain brioché et confiture. Repas 19 euros, petit dej 7 euros.


Nous abandonnons un couple d’allemands et un jeune français pour prendre la route. 


Au programme : une grande descente et une longue journée de marche.

   Le temps que nous partions l’île est en partie recouverte par une mer de nuages au-dessus de laquelle nous évoluons. C’est très beau. 
A nos pieds de nombreux cristaux de glace témoignent de la fraicheur de la nuit passée. Les petites flaques de la veille sont toutes gelées. Le terrain est rapidement glissant et il y a beaucoup de boue. Nous ne le savons pas encore mais elle va être très présente le reste de notre parcours. Nous progressons relativement lentement en veillant à assurer nos pas. La descente est très progressive, ça n’est pas du tout le même relief que celui de la veille pour accéder au gîte.
   Nous rejoignons une zone marécageuse pleine de petites mares. C’est étonnant cette zone humide en altitude.
   Les effets visuels de la glace sont de toute beauté.
Du bout de la crête à la Plaine des Cafres


Le chemin reste très caillouteux et de plus en plus boueux. A certains endroits la boue occupe tellement bien le terrain qu’il est difficile de trouver un passage sans trop s’enfoncer. Quand c’est possible, nous contournons le chemin en passant dans les broussailles sur le côté. Parfois nos prédécesseurs ont amorcé une trace.

La végétation est dense et quand il n’y a pas de trace, elle est difficile à traverser. J’y perdrais un tee-shirt que j’avais attaché à l’extérieur de mon sac pour qu’il sèche. Nous longeons un gouffre. L’à-pic est très impressionnant et en s’imaginant les lieux sans la barrière protectrice formée par la végétation c’est vertigineux. Le chemin remonte de nouveau, très raide, lacets courts, quelques échelles. Nous restons enveloppés par la végétation qui nous offre de temps à autre une magnifique vue. 
Peu à peu, nous nous éloignons du Piton des Neiges qui se couvre et se découvre de nuages. Le reste de notre parcours ne sera que descente dans la boue, à éviter les glissades, à chercher les passages les moins boueux, les moins glissants. Cela reste difficile d’anticiper à quel niveau la boue montera à chacun de nos pas. La descente nous semble interminable.
Nous finissons par sortir de la forêt et nous retrouvons brutalement au milieu des champs dans lesquels broutent des vaches. Des écriteaux annoncent des chevaux que nous ne verrons pas. Le chemin circule entre les champs, cadrés par des barbelés. Nous débouchons sur une sorte de parking sans voiture où nous croisons un randonneur, la trentaine, avec un très gros sac à dos. Il nous dit avoir dormi dehors et avoir eu très froid cette nuit. Il nous parle de la route à suivre pour rejoindre Bourg-Murat par la nationale, sans trottoir. Dans notre descente depuis le gîte nous n’aurons croisé que 2 randonneuses chargées et un couple de randonneurs légers.  Aujourd’hui, nous n’aurons pas été doublés ;-).
Nous suivons une ancienne route faite de grandes plaques de béton et qui traverse les champs humides. C’est une route secondaire peu utilisée. Nous nous hasardons à faire du stop auprès des seules 2 voitures qui passeront, mais sans succès. Les 2 portions droites de cette route nous mènent au croisement avec la Nationale. Là, ça circule ! 
Du gîte de la Caverne Dufour à 


Bourg Murat est indiqué à 50 minutes à droite. Il y a un arrêt de bus à 5 minutes vers la gauche. Nous tentons notre chance avec l’arrêt de bus. Il est 13h53 et l’horaire indique un passage de bus à 13h49. Soit le bus était à l’heure et il nous faut marcher car le prochain est à 15h, soit il a un peu de retard et … 

Nous attendons. finalement nous nous résignons à devoir marcher sur la route quand : le bus arrive. Trop cool ! 

Le bus nous dépose au centre à côté de la maison du volcan, une sorte de musée qui organise des sorties vers le volcan. 

Nous remontons la rue principale par laquelle le bus nous a amenés pour nous arrêter plus haut dans un petit restaurant « au petit randonneur » où nous nous posons. Accueil très sympa. Poulet Massala avec salade et crème brûlée ou gâteau à la banane feront notre bonheur. 
Après avoir remonté encore la route et bifurqué sur la droite, nous trouvons notre gîte plus loin. Pour ce soir ce sera une maison d’hôte avec chambre individuelle.
Je suis HS au point de chercher des plans B pour la suite, éviter de devoir remarcher sur la route et diminuer le dénivelé à venir.
Nous en discutons avec notre hôte qui ne semble pas prêt à nous rapprocher de notre point de départ. Pas de bus. Reste l’option taxi. Les 2 compagnies de taxi du coin ne pourrons honorer notre course, nous savons ce qu’il nous reste à faire. 
J’espère que les bons massages des pieds seront suffisants. 
Nous éviterons la marche de départ sur la route en empruntant le même bus qu'aujourd’hui dans l’autre sens.
Bilan gîte

Gîte Alicalapa-Tenon (chez Guillaine)
Accueil : Cordial
Confort : Très confortable, chambre de 2 avec sanitaires privatifs
Hygiène : Très propre
Repas du soir : Ne prépare pas de repas (en tout cas pas juste pour 2
Petit déjeuner : Bon et copieux mais tard (8h)
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